renard
Nouveaux petits théâtres pour mes marionnettes / new little theaters for my finger puppets
Voici six théâtres au format A4 (déplié) / A5, pour mes marionnettes à doigt,
le premier avec ma petite japonaise
et sans ,
un second avec la grand-mère
,
un troisième avec le petit chaperon rouge
,
un quatrième avec l’oursonne
,
un cinquième avec la princesse
,
et le dernier avec… tiens je m’étonnais que tu ne te sois pas déjà glissé quelque part !
les sapins, j’aime bien
Si vous voulez nous voir et même nous acheter, venez sur le parvis de l’hôpital nord à Marseille le mardi 23 avril
Le théâtre magnétique
Une de mes dernières créations : un théâtre magnétique
Le petit chaperon rouge et le loup le testent.
Oh le chat botté, tu me signes un autographe ?
À mon ami, bébé ours. C’est Boucle d’Or qui va être jalouse !
Tiens, poule rousse ? J’ai pensé que nous deux, ça pourrait faire une fable pour M. de La Fontaine.
Oui, eh bien raconte-moi d’abord la morale de ta fable !
Et voilà petit Pierre et le chasseur qui passent, amenant le loup, le tout surveillé de près par Grand-Père.
Le fond étant métallique, on peut y faire tenir les personnages et les accessoires avec de petits aimants. Et bien sûr, on peut glisser les marionnettes dans la poche.
La petite poule rousse (nouvelle version)
Nouvelle version, avec des marionnettes à la tête en laine feutrée.
Près du bois, il y a un jardin. Dans ce jardin, il y a une maison :
C’est la maison de Poulerousse.
Dans la cuisine et dans la chambre, tout est propre et bien rangé.
Poulerousse est une bonne ménagère : pas un grain de poussière sur les meubles, des fleurs dans les vases, et aux fenêtres de jolis rideaux bien repassés.
C’est un plaisir d’aller chez elle.
Son amie la tourterelle vient la voir tous les jours.
Toc, toc, toc… Elle frappe doucement à la porte. Les deux amies s’embrassent.
Ce sont des « cot cot, cot, cot » et des « oucourou, oucourou » à n’en plus finir.
Elles ont beaucoup de choses à se dire. Elles s’assoient l’une en face de l’autre.
Elles boivent un tout petit verre de vin sucré, croquent des gâteaux secs.
Elles chantent et jouent aux dominos, ou bien… elles travaillent en bavardant.
La tourterelle tricote. Poulerousse aime mieux coudre ou raccommoder.
Du reste, elle a toujours dans sa poche une aiguille tout enfilée, un dé et des ciseaux.
Et elle est toujours prête à rendre service aux uns ou aux autres, en raccommodant un accroc ici ou là.
Aussi tout le monde dit du bien d’elle.
Et le renard, qui dresse ses oreilles pointues à tous les vents, entend un jour :
– Quelle bonne petite poule, cette Poulerousse ! Et comme elle est belle et grassouillette ! Toute grassouillette !
– Grassouillette… se dit le renard.
Oh ! Aïe ! Aïe ! Toute grassouillette !
L’eau lui vient à la bouche et il court tout droit chez lui. Il entre en dansant et en chantant :
– Grassouillette ! Grassouillette ! Elle est toute grassouillette !
Vite il choisit le plus gros sac et ressort, toujours dansant.
Le renard file comme le vent. Il voit la maison de Poulerousse, s’approche doucement, se cache derrière un arbre.
Au même moment, la porte s’ouvre. — Cot, cot, cot, au revoir, chère tourterelle, à demain. — A demain, ma Poulerousse. Au revoir !
La tourterelle s’envole.
Poulerousse va chercher du bois au bûcher.
Alors, houp ! Le renard saute dans la cuisine sans faire de bruit et se cache derrière la porte.
Poulerousse prend du bois et rentre tranquillement dans sa maison.
Mais, ha ! Le renard l’attrape et la fourre dans son sac, si vite que Poulerousse n’a pas le temps d’ouvrir le bec.
– Je te tiens, je te tiens, ma belle !
Le renard noue le sac, le jette sur son épaule et s’en va en sifflant.
Poulerousse est tout étourdie. Elle étouffe, elle se débat dans le sac et lance un « cot, cot » plein d’effroi. Mais… qui l’entendra ?
Qui l’entendra ? La tourterelle … Elle est là tout près, sur une branche de pommier. Elle comprend que le renard emporte Poulerousse pour la manger. Son cœur bat très fort, ses ailes tremblent, elle a du mal à les ouvrir.
Enfin, elle s’envole, pousse un petit cri et se pose à quelques pas du renard. Elle volette et sautille en traînant l’aile, comme si elle était blessée. Une tourterelle blessée ! Quelle chance ! Attends, ma petite. Il y a encore une place pour toi dans la marmite ! Le renard pose le sac par terre et court après la tourterelle.
Il croit l’attraper … Hop ! Elle saute et se pose quelques pas plus loin. Hop ! Hop !… Et, tout en sautillant, elle chante : « Oucourou, oucourou ». Cela veut dire : « Courage, Poulerousse, sauve-toi ! »
Vite, vite, Poulerousse prend ses ciseaux dans sa poche. Crac, crac, elle coupe la toile, et pfutt ! La voilà libre. Puis elle pousse une grosse pierre dans le sac et le recoud en un clin d’oeil, remet dans sa poche son aiguille tout enfilée, son dé, ses ciseaux, et court, court, court vers sa maison.
Le renard court aussi. Il est très loin, tout essoufflé : — Nom d’un rat ! Il faut que je l’attrape, cette sale bête ! Là, cette fois, ça y est ! Ouap !… Rien ! La tourterelle s’envole juste assez haut pour voir Poulerousse entrer dans sa maison.
Alors, rassurée, elle s’envole pour de bon, haut, très haut.
Le renard reste bouche bée, et, furieux, revient vers le sac, qu’il remet sur son épaule en grognant : Au moins, celle qui est là-dedans ne se sauvera pas !
Puis il rentre chez lui, bien fatigué. – J’ai trop couru, je la trouve encore plus lourde que tout à l’heure !
Le couvert est mis et l’eau bout dans la marmite. Il ouvre le sac et le secoue au-dessus de l’eau qui bout.
La pierre tombe. L’eau bouillante jaillit sur lui et le brûle si fort qu’il se sauve en hurlant dans les bois.
Jamais il n’est revenu.
Et depuis ce jour, Poulerousse et la tourterelle ne se quittent plus. Elles vivent ensemble dans la petite maison de Poulerousse. Elles sont très heureuses.
Le sac qui contient les protagonistes et la maison :
avec son étiquette brodée.
marionnettes à doigt nouvelles (3)
- Mais bonjour mesdames, le fond de l’air est frais, n’est-ce pas ?
- Tiens, tiens, le renard!
- Mon amie et moi aurions quelques remarques à te faire sur ton sens de l’hospitalité.
- Oh je crois que j’ai oublié ma poule au pot sur le feu.
- Pas si vite, et ta poule t’es sûr que c’est pas un cigogneau ?
- Mais l’écuelle, c’était juste pour plaisanter.
- Nous aussi on plaisante… à coups de bec !
- Mais c’était juste un arrangement avec mon imprésario, Monsieur Jean de La Fontaine pour sa nouvelle histoire.
- Au secours !
Le coq et le Renard
Le Coq et le Renard
de Jean de La Fontaine
Sur la branche d’un arbre était en sentinelle
Un vieux Coq adroit et matois.
« Frère, dit un Renard, adoucissant sa voix,
Nous ne sommes plus en querelle :
Paix générale cette fois.
Je viens te l’annoncer ; descends, que je t’embrasse.
Ne me retarde point, de grâce ;
Je dois faire aujourd’hui vingt postes sans manquer.
Les tiens et toi pouvez vaquer
Sans nulle crainte à vos affaires ;
Nous vous y servirons en frères.
Faites-en les feux dès ce soir.
Et cependant viens recevoir
Le baiser d’amour fraternelle.
– Ami, reprit le coq, je ne pouvais jamais
Apprendre une plus douce et meilleur nouvelle
Que celle
De cette paix ;
Et ce m’est une double joie
De la tenir de toi. Je vois deux Lévriers,
Qui, je m’assure, sont courriers
Que pour ce sujet on envoie.
Ils vont vite, et seront dans un moment à nous.
Je descends ; nous pourrons nous entre-baiser tous.
-Adieu, dit le Renard, ma traite est longue à faire :
Nous nous réjouirons du succès de l’affaire
Une autre fois. Le galant aussitôt
Tire ses grègues, gagne au haut,
Mal content de son stratagème ;
Et notre vieux Coq en soi-même
Se mit à rire de sa peur ;
Car c’est double plaisir de tromper le trompeur.
La petite poule rousse
La petite poule rousse
Près du bois, il y a un jardin. Dans ce jardin, il y a une maison, c’est la maison de Poulerousse. Dans la cuisine et dans la chambre, tout est propre et bien rangé. Poulerousse est une bonne ménagère : pas un grain de poussière sur les meubles, des fleurs dans les vases, et aux fenêtres de jolis rideaux bien repassés. C’est un plaisir d’aller chez elle.
Poulerousse aime coudre ou raccommoder. Du reste, elle a toujours dans sa poche une aiguille tout enfilée, un dé et des ciseaux. Et elle est toujours prête à rendre service aux uns ou aux autres, en raccommodant un accroc ici ou là. Aussi tout le monde dit du bien d’elle.
Et le renard, qui dresse ses oreilles pointues à tous les vents,
entend un jour : – Quelle bonne petite poule, cette Poulerousse ! Et comme elle est belle et grassouillette ! Toute grassouillette !
– Grassouillette… se dit le renard.
– Oh ! Aïe ! Aïe ! Toute grassouillette !
L’eau lui vient à la bouche et il court tout droit chez lui. Il entre en dansant et en chantant :
– Grassouillette ! Grassouillette ! Elle est toute grassouillette ! Vite, je prends un sac.
Le renard ressort, file comme le vent. Il voit la maison de Poulerousse, s’approche doucement, se cache derrière un arbre.
Poulerousse va chercher du bois au bûcher. elle prend du bois et rentre tranquillement. Mais, ha ! Le renard l’attrape et la fourre dans son sac, si vite que Poulerousse n’a pas le temps d’ouvrir le bec.
– Je te tiens, je te tiens, ma belle !
Le renard noue le sac, le jette sur son épaule et s’en va en sifflant.
Poulerousse est tout étourdie. Elle étouffe, elle se débat dans le sac et lance un « cot, cot » plein d’effroi. Mais… qui l’entendra ?
Mais elle est bien lourde et Renard fait une pause dans l’herbe. Du coup il fait une petite sieste en rêvant au bon repas qui l’attend.
Poulerousse reprend ses esprits et défait le nœud, et pfutt ! La voilà libre.
Puis elle pousse une grosse pierre dans le sac et le referme en un clin d’œil,
et court, court, court vers sa maison.
Le renard se réveille, remet son sac sur son épaule et il rentre chez lui, bien fatigué.
Vite, le couvert est mis et l’eau bout dans la marmite. Il s’approche de la marmite, ouvre le sac et le secoue au-dessus de l’eau qui bout.
La pierre tombe. L’eau bouillante jaillit et le brûle si fort qu’il se sauve en hurlant dans les bois.
Jamais il n’est revenu.
Et depuis ce jour, Poulerousse vit tranquille dans sa petite maison avec ses amis.
Le renard et la cigogne de Jean de La Fontaine
Compère le Renard se mit un jour en frais,
Et retint à dîner commère la Cigogne.
Le régal fût petit et sans beaucoup d’apprêts :
Le galant pour toute besogne,
Avait un brouet clair ; il vivait chichement.
Ce brouet fut par lui servi sur une assiette :
La Cigogne au long bec n’en put attraper miette ;
Et le drôle eut lapé le tout en un moment.
Pour se venger de cette tromperie,
A quelque temps de là, la Cigogne le prie.
« Volontiers, lui dit-il ; car avec mes amis
Je ne fais point cérémonie. «
A l’heure dite, il courut au logis
De la Cigogne son hôtesse ;
Loua très fort la politesse ;
Trouva le dîner cuit à point :
Bon appétit surtout ; Renards n’en manquent point.
Il se réjouissait à l’odeur de la viande
Mise en menus morceaux, et qu’il croyait friande.
On servit, pour l’embarrasser,
En un vase à long col et d’étroite embouchure.
Le bec de la Cigogne y pouvait bien passer ;
Mais le museau du sire était d’autre mesure.
Il lui fallut à jeun retourner au logis,
Honteux comme un Renard qu’une Poule aurait pris,
Serrant la queue, et portant bas l’oreille.
Trompeurs, c’est pour vous que j’écris :
Attendez-vous à la pareille.
Le Corbeau et le Renard de Jean de La Fontaine
Maître Corbeau, sur un arbre perché,
Tenait en son bec un fromage.
Maître Renard, par l’odeur alléché,
Lui tint à peu près ce langage:
Et bonjour, Monsieur du Corbeau,
Que vous êtes joli ! Que vous me semblez beau !
Sans mentir, si votre ramage
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois.
A ces mots le Corbeau ne se sent pas de joie ;
Et pour montrer sa belle voix,
Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.
Le Renard s’en saisit et dit : Mon bon Monsieur,
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l’écoute.
Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute.
Le Corbeau honteux et confus